Les tatoueurs étaient des personnages importants et respectés dans l’ancienne société polynésienne. Détenteurs d’un savoir ancestral, leur art était indispensable au bon déroulement de la vie communautaire. L’accès à l’art du tatouage était ouvert à tout individu qui en exprimait le désir. Il fallait suivre un long apprentissage auprès d’un des maîtres de cet art et savoir manier les instruments avec une grande dextérité. Il existait une grande variété d’instruments : des peignes d’os, de nacre ou de dents de requin.

Pour les dessins détaillés ce sont des peignes de 3 à 6 dents qui étaient utilisés, quant au remplissage de superficie ce sont des peignes allant jusqu’à 60 dents qui étaient utilisés. Les peignes étaient trempés dans un colorant noir puis incisaient la peau sous les coups d’un maillet qui frappait en cadence.

En Nouvelle-Zélande la tradition est différente, il fallait d’abord « sculpter » la chair avant d’y introduire l’encre.

Un tatoueur et son assistant utilisant des outils traditionnels, 1895 - Thomas Andrew